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Genèse de la collection d'art précolombien
> Musée des Jacobins (Auch)

 

Guillaume Pujos (1852-1921) 

L’histoire des collections archéologiques américaines du musée d’Auch commence au début du siècle dernier avec Guillaume Pujos. Auscitain de naissance et tailleur de profession, il passa près de trente ans de sa vie en Amérique du Sud. La date et la raison de son départ pour le nouveau monde restent un mystère ; il devait néanmoins s’y trouver dès 1879. En revanche, la diversité des objets qu’il a rapportée nous indique qu’il se déplaça sur tout le continent. Il regagna sa ville natale en 1907 probablement après le tremblement de terre de Santiago du Chili et fut nommé conservateur du musée d’Auch en 1911.
A sa mort, en 1921, il lègue au musée l’intégralité de sa collection d’art  précolombien dont la qualité et l’homogénéité révèlent de solides connaissances  en art américain. C’est ainsi que Guillaume Pujos, amateur «éclairé», laissa de superbes pièces comme une importante série de céramiques MOCHICA, merveilles de créativité et d’originalité, ou encore de nombreux vases à la surface noire et brillante, caractéristique de la civilisation CHIMÙ.
La spectaculaire collection d’art sacré colonial latino-américaine constitue l’ensemble le plus rare et le plus précieux du legs Pujos. Il s’agit d’une soixantaine de statuettes en bois du XVIIIe siècle représentant des personnages de l’hagiographie catholique. Remarquables par leur qualité esthétique, ces statuettes très marquées par l’influence espagnole, viennent du Pérou, de Bolivie, d’Argentine et d’Equateur. Elles sont accompagnées par des peintures votives populaires et des peintures sur cuivre datant de la même époque. 

A ce fonds important viendront s’ajouter dans les années 50 le dépôt des collections du musée des Eyzies de Tayac et celles du musée d’Annecy. Dans un souci de spécialisation en art préhistorique, le musée des Eyzies de Tayac dépose en 1953 au musée d’Auch 54 pièces provenant essentiellement d’Amérique centrale (Panama, Costa Rica) et du Pérou. En 1955, encouragé par la Direction des Musées de France à se spécialiser, une grande partie des pièces, essentiellement mexicaines, quittèrent le musée d’Annecy pour Auch. Ces œuvres, vestiges des civilisations AZTÈQUE, HUAXTÈQUE, NAYARIT et de Teotihuacan, ont enrichi considérablement le musée auscitain tant par leur valeur numérique (près de 750 pièces) que scientifique. 

Politique d’acquisition : 1980 – 1990

A partir du legs Pujos et des dépôts des musées des Eyzies et d’Annecy, le musée d’Auch s’est efforcé, dès les années 80, d’élargir l’univers de ses collections précolombiennes afin de présenter au public un large panorama des civilisations qui se sont succédées dans l’Amérique pré-hispanique.
Acheté en 1983, un superbe masque LAMBAYEQUE fait en tumbaga (alliage or-cuivre) marque le départ d’une politique d’acquisition dynamique visant à combler les lacunes des collections du musée.
Un peu plus tard, en 1986, le musée se porte acquéreur de la pièce qui fait aujourd’hui sa plus grande fierté : La Messe de St Grégoire. Réalisée en 1539, soit tout juste 20 ans après l’entrée de Cortez à Teochtitlan (Mexico), cette mosaïque de plumes sur panneau de bois est un des plus anciens témoignages de l’évangélisation du Mexique.
Véritable chef-d’œuvre du musée d’Auch, cette pièce inestimable participe à des expositions prestigieuses à travers le monde (Denver, Dallas, Londres, Bonn…). Elle est actuellement à Paris au musée du quai Branly dans le cadre de l’exposition «Planète Métisse To mix or not to mix».

Avec l’arrivée de Fabien Ferrer-Joly à la tête du musée en 1996, le rythme des acquisitions ne cesse de croître, ce qui permet aux collections du musée d’Auch de s’imposer progressivement comme une référence majeure de l’art précolombien en France. Ainsi, entre 1996 et 2006, près de 100 nouveaux objets sont venus enrichir le fonds du musée. Parmi lesquels, on peut citer deux superbes terres cuites de la région de Gran Cloé (Panama), trois belles statuettes MAYA de l’île de Jaïna ou encore un poncho décoré de plumes de la culture CHIMÙ.

Donation Lions 2005/2006

Les années 2005 et 2006 marquent un tournant dans la vie du musée avec l’entrée de la magnifique donation Lions.
Madame Micheline Lions a fait don au musée d’une partie de l’exceptionnelle collection d’art précolombien constituée par feu son mari Jean Lions entre 1950 et 1970 au Pérou.
Cette donation, de loin la plus importante que le musée n’ait jamais reçue, étonne et émerveille tant par la richesse des pièces qui la composent, que par l’étendue des cultures qu’elle couvre ou par le nombre des objets qu’elle contient.

Plus de 6 500 objets sont venus enrichir le fonds permanent, constituant ainsi la 2nde collection publique d’art précolombien de France.

 

 

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