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Les musées français, à l’instar de nombreux musées européens et internationaux, sont riches d’abondantes collections d’artefacts extra-européens, hétérocycliques et exemplaires, fascinantes et pleines de sens.

Objets d’études et de mémoires, témoignant de traditions et de cultures pour nombre d’entre-elles éteintes aujourd’hui, ils permettent l’établissement d’une continuité reliant le passé au présent.

Qu’ils proviennent d’Afrique, d’Amérique, d’Asie ou encore d’Océanie, ces artefacts ont en commun une certaine relation à la temporalité, à un élan universel participant à l’équilibre des sociétés qui les ont vus naître.

Arts premiers, sauvages, nègres, primitifs, exotiques, des peuples sans écriture, sans histoire… Voici comment les Hommes civilisés ont, en leur temps, nommé ces artefacts venus d’ailleurs, de continents lointains où vivaient des cultures inconnues et différentes. La réception de ces objets en Occident, durant des décennies de collectes systématiques, a d’ailleurs été souvent empreinte de racisme et de préjugés, conduisant inéluctablement à de nombreux amalgames quant à leur signification et à leur contexte de création.

Aujourd’hui en France et dans de nombreux pays, après de longues années de domination coloniale sur les pays émetteurs de ces objets, l’heure est à la reconnaissance institutionnelle et politique. Mais l’acceptation de ces objets extra-européens sur la scène internationale aura été longue, marquée par la curiosité d’abord, par l’étude scientifique ensuite, par des considérations esthétiques et enfin par un mercantilisme mondial redéfinissant l’objet en l'englobant dans des phénomènes parfois néfastes comme le pillage des sites originels.

Quoiqu’il en soit, ces objets ont toujours fasciné, intrigué, questionné et même effrayé les pays occidentaux, en témoigne l’engouement croissant des sociétés industrialisées pour ces artefacts à travers l’affluence des visiteurs lors des grandes expositions thématiques ou encore à travers l’emprunt de solutions plastiques traditionnelles africaines, océaniennes, des indiens d’Amérique du nord, etc., dans le design, l’architecture et les industries textiles.

Pourtant, la plupart des objets extra-européens conservés par les musées français concernés ne sont pas exposés et reposent dans leurs réserves. La diversité des positionnements des musées concernés (Muséum d’Histoire Naturelle, Musées des Beaux-Arts, d’Art Moderne, d’Ethnographie, etc.) explique en partie que les multiples intérêts portés à ce type de collections diffèrent en termes de valorisation et de sensibilisation. C’est pourquoi, l’existence de collections ethnographiques extra-européennes dans certaines structures (dont la thématique principale des collections est tout autre), est souvent ignorée du grand public qui n’a accès qu’aux collections exposées et valorisées.

> C’est de ce constat qu’est né le projet MuseoArtPremier. Créer un site Internet sous la forme d’une base de données donnant accès à :

- La liste des musées français conservant des artefacts extra-européens
- Des fiches-musées synthétisant les informations relatives aux collections extra-européennes conservées
- Une galerie d'images 

> Une initiative résolument tournée vers l’information, un outil permettant de la centraliser.

Fabien LATY
Président de l'Association MuseoArtPremier

MuseoArtPremier.com est un site à caractère informatif développé par l'Association MuseoArtPremier. 
Depuis 2005, l'association élabore des actions de promotion et de valorisation des collections extra-européennes (Afrique, Amérique, Asie, Océanie) publiques ou privées. Elle s'applique à favoriser les échanges culturels, artistiques et scientifiques en matière d'information, de recherche et de réflexion, par la mise en place de différents projets (site  Internet MuseoArtPremier.com, expositions, colloques, publications, etc.).

Exemples d'actions et de collaborations menées par l'association :

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