1. Une Base-Musées
> Référencement des tous les musées français conservant des artefacts extra-européens (Afrique, Amérique, Asie, océanie), classés par villes > Accès aux fiches-musées correspondantes
2. Des Fiches-Musées
> Informations sur les collections extra-européennes de
la structure (provenance géographique, types d'objets, muséographie, importance de la
collection, etc.) > Informations sur le musée (historique,
contact, etc.) > Données complémentaires (inventaires,
historique et chronologie des collections)
3. Une Galerie d'Images
> Visualisation de l'ensemble des
photographies présentes sur le site et accès aux fiches-objets
correspondantes
4. Des Fiches-Objets
> Notices accompagnant les images
accessibles depuis la galerie d'images ou depuis les fiches-musées
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Le
terme "Arts Premiers" désigne d'une manière quelque peu arbitraire et
péjorative les objets ethnographiques issus des cultures traditionnelles
originaires pour la plupart des continents extra-européens, c'est à dire des
continents et des pays que la vieille Europe s'est empressée de découvrir (et de
coloniser pour certains) du XVe siècle au XIXe siècle. Ainsi, l'Afrique
Sub-saharienne, l'Amérique, l'Asie, l'Océanie ou encore le continent Arctique,
sont communément reconnus comme les zones émétrices de ces artefacts
traditionnels.
Le terme '"ART", appliqué à ces objets, est à
l'origine d'une querelle sémantique selon le point de vue que l'on adopte
pour appréhender ces objets. D'un côté, ces productions matérielles
extra-européennes sont des témoignages scientifiques (ethnologiques,
sociologiques, etc.) représentatifs d'autres cultures, d'autres sensibilités,
d'autres croyances. Ces objets sont issus d'un contexte dans lequel la notion
occidentale d'Art (l'Art pou l'Art) est inconnue ou différente de la notre. La
finalité des artefacts sera dès lors plus proche de l'efficacité usuelle ou
rituelle bien que les conceptions d'harmonie ou de beauté soient parfois
présentes lors du processus de création. D'un autre côté, certains objets, de
part la finesse de leurs formes et de leurs matériaux, de part la grande
technicité appliquée à leur création, sont entrés dans la sphère artistique
(selon une vision ethnocentriste occidentale) en tant que chefs-d'oeuvre à même
de rivaliser avec les plus belles oeuvres occidentales. En ce qui concerne
les objets eux-mêmes, ce sont souvent les sculptures (anthropomorphiques,
zoomorphiques, etc.) quelles que soient leurs matières (bois, pierre, ivoire,
or, métaux, etc.) qui récoltent l'unanimité des suffrages
esthétiques.
Le terme "PREMIERS" succède aux appellations
"sauvages, exotiques, nègres, primitifs" en tentant de se rapprocher de la
notion de tribal qui exclue tout caractère inférieur des artefacts longtemps
considérés (dans une perspective comparatiste) comme les premières créations
artistiques matérielles de l'histoire de l'art.
Finalement, quelle que
soit l'appellation retenue, ces artefacts extra-européens d'Afrique
Sub-saharienne, d'Amérique, d'Asie et d'Océanie, représentent un inépuisable
vivier d'enseignement et d'investigation pour nos sociétés en pleines mutations.
Leur étude nous renvoie à une appréhension différente de notre environnement
dans lequel les esprits, la magie ou la nature prennent tout leur sens en
offrant une vision alternative des choses. Pourtant, le chemin de la
reconnaissance aura été long et empreint de racisme et de préjugés fondés sur
une hypothètique supériorité des uns sur les autres. Après s'être appliquées à
étudier ces artefacts pour mieux souligner leurs différences en comparaison des
normes occidentales, les sociétés industialisées cherchent aujourd'hui à établir
des liens et similitudes pour mieux les situer. Il ne faut pas oublier que ces
objets, dont la plupart sont conservés par des institutions muséales, sont les
témoins de l'histoire occidentale (coloniale, artistique, scientifique, etc.)
mais également de celles de ces peuples émetteurs dont beaucoup ont disparu et
dont les descendants cherchent (grâce à ces productions matérielles) à
reconstruire leur propre identité.
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Le site
associatif MuseoArtPremier, de part son positionnement relatif à la promotion de
la connaissance des artefacts traditionnels extra-européens (dont ceux conservés
par les musées français), compléte les bases de données officielles et
généralistes (base Joconde, base Museofile, etc.). Ce site ne se
positionne en aucun cas en concurrence avec les outils institutionnels et les
bases officielles mais en complémentarité avec ceux-ci en offrant un annuaire
spécialisé et centralisé sur la thématique des collections extra-européennes
dans les musées français. Dans ce cadre, ce site cherche une
certaine exhaustivité (malheureusement toujours relative) dans la localisation
desdites collections sur le territoire muséal français.
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Depuis
2005, l'association MuseoArtPremier développe des actions de promotion et de
valorisation des collections extra-européennes publiques ou privées. Elle
s'applique à favoriser les échanges culturels, artistiques et scientifiques en
matière d'information, de recherche et de réflexion, par la mise en place de
différents projets (site MuseoArtPremier, expositions, colloques, publications,
etc.).
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